Point de vue de jeunes professionnels
Ils sont jeunes et ont des responsabilités. Hier, des professionnels contaient leurs parcours aux étudiants à l'UBS dans le cadre du Printemps de l'entreprise.
Rebondir
Pierre-Yves Tréguer, travaille dans la société Avon, à Vannes. Sa trajectoire professionnelle, dans le secteur du caoutchouc, n'a pas été un long fleuve tranquille. Il a d'abord travaillé dans une société de 400 personnes qui a fermé du jour au lendemain. « L'important, c'est de rebondir », confiait-il. Il travaille actuellement dans la production des durits pour circuit d'air pour l'automobile. Il a conçu une nouvelle ligne de production et a eu la responsabilité de sa mise en oeuvre. « On a remporté un gros marché pour les nouveaux véhicules Renault et pour la Logan qui marche très bien. De 3 000 à 4 000 pièces, on passe à 100 000 pour ces véhicules. »
Changer de cap
Sonia Le Flécher, une ancienne de l'UBS de Vannes, se destinait à la recherche en laboratoire. « J'ai dû changer pour des raisons de santé. » Elle s'oriente du coup dans un DESS de distribution de matériel pour les laboratoires à Limoges, et est ainsi devenue commerciale. « Je ne le regrette pas. Ce métier apporte beaucoup en terme de relationnel. Je ne me verrai pas enfermée dans un labo. » Même si elle aussi a essuyé des changements d'entreprises. « Ma société a été vendue à son concurrent et la moitié de l'équipe a été licenciée sur le champ. » Sonia a du coup prospecté et été recrutée par une entreprise étrangère cherchant à s'implanter en France.
Reprendre ses études
Se former au cours de sa carrière pour évoluer, c'est possible. « Le système est souple pour transformer une expérience professionnelle en diplôme », insistait Stéphane Oberlechner, chef de projet en informatique au sein la société Agro star à Vannes, filiale informatique du groupe TFE. Sorti de l'UBS de Vannes avec une maîtrise en poche en 1996, soit bac + 4, il a repris ses études dix ans plus tard. Pendant un an a suivi le cursus en master. « Les nouveaux embauchés en informatique ont bac + 5. Je ne voulais pas qu'on me reproche d'être en dessous. »
Privé ou public ?
« Je n'ai jamais voulu aller dans le public, témoignait Pierre-Yves Tréguer, qui travaille dans la société Avon. J'ai choisi une voie risquée, mais on a plus de liberté et d'autonomie. »
Sonia Le Flécher conseillait aux étudiants de faire selon leurs envies. « Dans le privé, la pression peut être difficile. Mais on a plus de moyens pour avancer. Le public, c'est galère pour avancer au niveau scientifique ; c'est compliqué pour avoir les crédits. »
Pas question d'opposer les deux, ajoutait Laurent Sanchez, directeur général du groupe...
(OuestFrance-emploi-0308)