Encore minoritaire au sein du secteur alimentaire, l'agriculture biologique grignote chaque année de nouvelles parts de marché. Et crée des emplois...
En fin d'année, Naturéo, autoproclamé premier supermarché bio de France, ouvrait ses portes à Chartres, en Eure-et-Loir. Il propose à ses clients 870 m2 entièrement dévolus aux produits garantis sans engrais ni pesticides de synthèse.
Un pari insensé ? Pas pour les 24 salariés de la structure. Ni pour Xavier Travers, créateur de l'entreprise, qui entend "démocratiser le bio et séduire un grand public qui paraît mûr".
De fait, la filière surfe depuis 1999 sur une croissance annuelle de 9,5 %, contre 3,6 % pour l'ensemble du marché alimentaire français. Des chiffres impressionnants, qui reflètent l'évolution des mentalités depuis les crises de la vache folle ou de la fièvre aphteuse. "Les études montrent que, parmi les principales motivations des consommateurs de bio, figurent, outre le goût, la santé et le respect de l'environnement", explique Didier Perréol, créateur et dirigeant d'Euronat. Cette entreprise ardéchoise de 70 salariés prévoit de recruter une dizaine de personnes en 2008. En effet, le développement durable est une thématique à la mode. Pour preuve, le récent Grenelle de l'environnement : la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) s'est engagée, dans une convention signée le 29 janvier avec le ministère de l'Ecologie et du Développement durable, à augmenter d'au moins 15 % par an la part des produits issus de l'agriculture biologique, d'abord dans les rayons puis dans le total des ventes alimentaires.
La filière, qui réalise un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros, comprend trois grands acteurs : producteurs, transformateurs et distributeurs. Si l'on estime à près de 12 000 le nom-bre d'exploitations agricoles (lire pages suivantes), il existe environ 5 000 structures de préparation et de transformation des produits, et plus de 2 000 magasins spécialisés, qui créent à eux seuls près de 1 000 emplois chaque année.
A noter : la plupart des entreprises sont encore des PME de taille modeste. "Le marché est très éclaté, avec des acteurs toujours plus nom-breux et spécialisés. Dernièrement, une entreprise a même lancé...
(leparisien.fr-1803)
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