Métiers préférés des jeunes
Le top des jobs
Vétérinaire pour ceux qui affectionnent les animaux, maîtresse d’école pour celles qui adorent leurs institutrices, pilotes pour ceux qui aiment les voyages, footballeurs pour les petits tifosi, et bien sûr, le meilleur est pour la fin, médecins, parce que tout le monde le suppose: être médecin, il n’y a pas mieux!
Enfants, nous avons tous nos métiers oniriques que nous espérons exercer un jour. Comme chaque rêve, tout cela est bien beau. Mais avec l’âge, l’idée qu’on a de la future profession change, la plupart du temps. Ceci étant, l’appréhension des métiers n’est pas la même partout, elle diffère d’une culture à une autre. Qu’en est-il alors de ce que préfèrent les jeunes Tunisiens? Zoom.
Plutôt le public…
Une chose est certaine, et les jeunes sont sur ce point unanimes: ils préfèrent encore en grande majorité l’étatique ou le privé. Pour eux, la stabilité et la sécurité professionnelles passent avant tout. D’ailleurs, un sondage récent a montré que 45,5% des jeunes veulent travailler dans la Fonction publique, contre 8,5% qui préfèrent le privé. Dans le même sens, on remarque, ces dernières années, un attrait particulier des jeunes pour les carrières militaire et d’éducation sportive. Et pour cause. Pour la première, la formation c’est du «costaud», et surtout l’embauche est d’office. Pour la seconde, elle est beaucoup plus facile que d’autres filières, et le diplôme d’entraîneur second degré, délivré automatiquement avec la maîtrise, encourage de plus en plus de jeunes, filles et garçons confondus.
L’enseignement reste le domaine favori des filles. En effet, le volume horaire et les vacances avantageuses séduisent la gent féminine qui, en prévoyantes, pensent à leur vie de futures épouses et mamans. L’enseignement universitaire est le plus sollicité car la rémunération est plus importante, le volume horaire inférieur et les possibilités d’évolution plus nombreuses que ceux du secondaire ou du primaire.
L’appât du gain
Quant à la médecine, elle reste le fantasme et la profession de rêve par excellence de tout temps. Dans l’imaginaire collectif, si on est médecin, c’est qu’on est beau, intelligent et riche…du moins en devenir! Toutefois, le domaine commence à être saturé dans les hôpitaux comme dans le privé, ce qui décourage plus d’un, et c’est réaliste. «Je ne veux pas perdre sept ans de ma vie pour finir délégué médical. Moi, je veux exercer», s’écrie le jeune Tarek. La pharmacie attire aussi bon nombre de jeunes, en particulier les filles. L’appât du gain et la liberté dans les horaires sont les atouts de ce choix. Toutefois, les difficultés relatives à l’ouverture de sa propre officine (on peut rester des années sur la liste d’attente) et les prix exorbitants des fonds de commerce (pouvant atteindre des sommes à six zéros de dinars, dans certaines zones de la capitale) découragent plus d’un.
Les mentalités ont évolué dans le bon sens quant à certaines professions hier dépréciées. Et comme on dit, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis ! En effet, les métiers manuels attirent de plus en plus, vu le gain qu’ils génèrent : ébénisterie, plomberie, chaud et froid, mécanique auto, électricité,…sont autant de professions qui occupent une place avancée dans le top des métiers. Chiffres à l’appui, 52,7% des jeunes se disent prêts à exercer un travail manuel, le reste le refuse encore.
Les métiers artistiques (beaux-arts, musique, arts et métiers, etc.) séduisent aussi. D’ailleurs, la création de plusieurs instituts de musique et d’arts et métiers de par la République, en est la preuve. Toutefois, il existe encore quelques réticences de la part de certains: «Les Beaux-arts c’est bien, mais c’est pour les filles! Moi, je vais changer à l’école d’architecture», dit Mourad. Et pour cause: les garçons préfèrent les métiers qui mettent en relief davantage l’intellect à leurs yeux, bien sûr.
Voici en gros les métiers préférés des jeunes Tunisiens, que nous avons pu relever d’après ceux que nous avons interviewés, mais il y en a sûrement d’autres. De toutes les manières, la stabilité, la rémunération, le prestige, le volume horaire et la qualité de la vie représentent les principaux critères dans le choix de la profession d’avenir...
(LAPRESSE.TN)
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