Ce n'est pas un secret, les banques recrutent massivement pour remplacer la génération du baby-boom. Près de 40 000 recrutements sont prévus chaque année d'ici 2015. La grande majorité de ces emplois concernent des postes commerciaux.
Depuis 2000, les effectifs des banques sont en constante augmentation. Les besoins sont croissants et les recrutements s'orientent vers des profils jeunes. Selon l'Association française des Banques (AFB), les jeunes de moins de 30 ans représentent ainsi plus de 71% des embauches. Les postes proposés sont également de plus en plus qualifiés. Selon l'AFB, 45% des postes à pourvoir concernent les Bac+2/3 et 42 % les Bac+4/5. La part des cadres est aussi en forte augmentation (+10% en dix ans). Les postes d'encadrement représentent maintenant quatre emplois sur dix du secteur.
Compte-tenu des besoins, les banques ont considérablement élargi leur mode de recrutement. Les recruteurs cherchent plus le potentiel chez les candidats et misent sur la formation interne et continue pour intégrer des profils variés. Le diplôme compte moins qu'avant. Même si les formations spécialisées constituent la meilleure voie d'accès à ces métiers, les universitaires ont aussi toutes leurs chances... à condition d'avoir des qualités personnelles qui correspondent aux postes de commerciaux/chargés de clientèle. Ces postes constituent en effet la priorité des recrutements pour les banques. En 2005, les métiers commerciaux représentaient près de 60% des embauches, notamment pour répondre aux besoins de la banque de détail (82% des effectifs du secteur). En 2006, le recrutement des commerciaux a atteint près de 70% des emplois à pourvoir. La bonne nouvelle c'est que ces métiers sont répartis dans la banque de réseaux, dans toutes les régions. Sur les autres métiers, notamment ceux de "support" (ressources humaines, communication, juridique, audit, marketing), les besoins sont inégaux et se concentrent essentiellement dans les sièges des groupes bancaires et d'assurances.
> L'alternance, mode de recrutement privilégié
Le recrutement de jeunes qualifiés est un enjeu majeur pour les banques qui font face à des départs en retraite très important de la génération du baby-boom. Dans cette perspective, le recours à la formation par alternance est une réponse adaptée. De plus, l'alternance est encouragée par la loi pour l'égalité des chances de mars 2006. Sur ce plan-là, les banques ont pris de l'avance : fin 2005, 7800 personnes étaient en alternance dans les banques, en contrat de professionnalisation ou en contrat d'apprentissage, soit 2% des effectifs. Selon l'AFB, cette part devrait d'ailleurs atteindre en 2008 le seuil de 3%, fixé par la loi.
Pour les candidats comme pour les banques, l'apprentissage présente de nombreux avantages. Elle favorise l'intégration des jeunes, la transmission du savoir-faire entre deux générations et permet également de diversifier les profils. En particulier dans les régions où le besoin de maillage du territoire est très important. Les jeunes acquièrent ainsi une première expérience professionnelle sur le terrain. En investissant massivement dans l'alternance, les banques préparent au mieux la transition entre deux générations en formant leurs futurs cadres aux nouvelles technologies. Enfin, l'alternance permet de renforcer l'attractivité des banques en faisant connaître ses métiers variés. Un pari sur l'avenir pour ce secteur, premier recruteur privé de France.
(SUDOUESTJOB-0607)
Présentation des métiers en vidéo sur www.canalmetiers.tv
Commentaires