Une commission rassemble entre 28 et 86 membres |
Il est toujours au centre de la tribune lors des réunions, il fixe l’ordre du jour et mène les débats : le président de commission a un rôle important au Parlement. Mais ses responsabilités se limitent-elles à la représentation ? Ou bien a-t-il le pouvoir de prendre des décisions importantes ? Alors que le Parlement vient de redésigner, à mi-mandat, tous les présidents des commissions, nous avons demandé à quelques-uns d’entre eux -fraîchement élus ou réélus- comment ils voyaient leur poste.
La semaine dernière, chacune des 20 commissions du Parlement européen -de celle du Marché intérieur, à celle de la Culture ou de l’Agriculture- a désigné son président et ses 4 vice-présidents. Point de surprise dans les votes : les postes sont répartis à l’avance entre les différents groupes politiques, proportionnellement à leur taille. Ainsi, pour 2007, le plus grand groupe, le Parti Populaire Européen, a pu choisir 9 postes de présidence de commission, et le Parti Socialiste européen, deuxième groupe en terme de taille, a eu droit à 7 postes. « Une grosse responsabilité, qui est aussi gratifiante » Le député italien Paolo Costa vient d’être réélu président de la Commission des transports et du tourisme : « Difficile de résumer en quelques phrases l’expérience de président de commission. C’est une grosse responsabilité, mais qui est également très gratifiante. Elle s’est en tout cas révélée très absorbante dans mon cas, du fait de l’impact de la politique des transports et du tourisme sur la société et l’économie européenne. Egalement parce que les différents intérêts en jeu impliquent un gros travail de débats et de médiation, non seulement avec le Conseil et la Commission, mais également au sein même de la commission Transports. » Un président de commission a un rôle important puisqu’il définit l’ordre du jour des réunions et qu'il est impliqué dans le travail matériel des commissions -comme la préparation des rapports. Il représente également sa commission lors des sessions plénières, lors des réunions des présidents des commissions, et à l’extérieur du Parlement. Un rôle qui dépasse l’organisation interne du Parlement Mais pour la présidente réélue de la commission du Marché Intérieur, la députée britannique Arlene Mac Carthy, le rôle de président de commission dépasse le cadre des responsabilités internes : « C’est pour moi un immense privilège de présider cette commission, parce qu’elle s’occupe de questions importantes pour les citoyens et les consommateurs : que ce soit les coûts de l’utilisation de téléphones portables à l’étranger, ou du commerce de fourrures de chats et chiens. » Une façon pour elle de jouer un rôle clé, pour s’assurer que l’UE répond bien aux demandes et attentes de ses citoyens. La députée allemande Angelika Niebler vient d’être élue à la présidence de la commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Energie. Son objectif pour les deux ans et demi à venir : mobiliser pleinement sa commission pour peser sur la législation européenne. « Mes collègues sont très engagés et fournissent le meilleur dans leur spécialité - de façon souvent critique et controversée. La commission vit grâce au dialogue constructif : la coopération entre tous les membres de la commission est ce qui la rend si attractive. », explique-t-elle. Les présidents de commission se réunissent une fois pas mois au sein de la « conférence des présidents des commissions ». Ils font des suggestions sur l’agenda des plénières et discutent des questions d’organisation des commissions. Ils rencontrent également les représentants des autres institutions européennes, en lien avec les dossiers législatifs discutés dans les commissions. |
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