« Tout le monde ne peut pas être une voix-off mais une voix-off peut venir de partout », telle est la philosophie d’une des plus célèbres voix-off du PAF, Lorenzo Pancino. C’est en partant de ce principe qu’il a décidé de créer le premier centre de formation en Europe de voix-off. Métier de l’ombre, il ouvre néanmoins de nombreuses possibilités. Parce que derrière cette appellation, ce n’est pas simplement une voix de doublage qui se cache mais des dizaines et des dizaines de voix que l’on entend à longueur de journée dans les médias : jeux, pubs, bandes-annonces, documentaires mais aussi à la radio, sur Internet, sans jamais les voir… Même la fameuse Mme GPS que tout le monde connaît est une voix-off. « Il existe aujourd’hui un millier de voix-off en France et plus de 3.500 doubleurs alors que ce métier recouvre plus de vingt spécialités. Aujourd’hui Internet ouvre de plus en plus de portes à ce métier. »
On l’aura compris, le métier de voix-off ouvre grand ses bras aux jeunes talents qui voudraient se lancer dans une carrière artistique. Surtout qu’être une voix-off n’est pas forcément une fin en soi. Elle peut devenir un tremplin vers l’animation radio ou télévisée. A l’image de Jean-Luc Reichmann qui est passé de l’ombre à la lumière après avoir été voix-off des émissions de Nagui.
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On ne devient pas voix-off en claquant des doigts. « La première étape de toute formation est de prendre conscience de sa voix, avant d’apprendre à l’accepter et à l’aimer. Il faut ensuite la maîtriser pour réussir à faire n’importe quoi avec elle », explique Lorenzo. Et même si la motivation fait 80 % du travail, il ne faut pas avoir peur de se mettre à nu. « La voix traduit votre personnalité. En général, les gens sont déstabilisés au bout de quatre semaines de cours, mais il faut tenir bon. » Surtout que l’enjeu est de taille. En effet, un comédien voix-off qui effectue une séance d’enregistrement par jour peut ...
(France Soir-0308)
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