L'an dernier, pour le public de Roland-Garros, cela avait été un agréable match de premier tour. Séverine Brémond, une jolie Française, 127e mondiale, inconnue, qui passe à un point du match contre la Russe Maria Kirilenko, 22e mondiale, et s'incline 8-6 au troisième set. Pour Brémond, ce fut un match «déclic». La Française avait enchaîné avec une finale au tournoi challenger de Marseille et surtout un quart de finale à Wimbledon. Cette année, son rang de 35e joueuse mondiale, à 27 ans, lui permet de revenir porte d'Auteuil comme tête de série. Brémond, qui devait jouer contre Michaella Krajicek hier (mais n'a pas pu pour cause de pluie), évoque le «cap» qu'elle a passé, ce terme usuel du vocabulaire sportif dont on ne sait guère, au fond, ce qu'il recouvre.
Vous dites avoir franchi un palier l'an passé à Roland-Garros ?
Oui, ce match a déclenché pas mal de choses chez moi. J'ai pris conscience que je pouvais battre une joueuse 20e mondiale. J'ai enchaîné de bons résultats. La confiance gagnée fait qu'on ose aller plus loin dans chaque coup. J'ai eu la sensation que le puzzle auquel on travaille depuis des années [Brémond est entraînée par son mari, Eric, ndlr] se mettait en place. S'il y a un coup à isoler, c'est ...
(Libération - 05/07)
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