Le schéma national de l’orientation et de l’insertion professionnelle, dit rapport Lunel, vient d’être rendu public. Il affirme : « Le diagnostic est incontestable : notre dispositif d’orientation prépare insuffisamment à l’insertion professionnelle et ne favorise guère l’égalité des chances. »
L’introduction précise aussi : « Le problème de notre pays aujourd’hui n’est pas d’avoir trop de diplômés, mais trop de jeunes sans qualification ou de titulaires de diplômes sans débouchés professionnels... Nous n’avons pas trop d’étudiants mais trop d’étudiants mal orientés. »
Quelles sont les chances de voir appliquer ce rapport alors que nous sommes à quelques semaines de l’élection présidentielle ?
En quoi cette réforme décidée par l’Etat pourra s’appliquer si la compétence de l’orientation est donnée aux régions ? L’association des régions de France a posé, début mars, 17 questions aux candidats à la présidence de la République. La question n° 6 était : « Etes-vous favorable à la création d’un grand service public régional de l’orientation et de l’emploi, complétant la compétence formation professionnelle ? »
De nombreux échelons de coordination sont prévus dans le rapport Lunel. N’y a-t-il pas ici un risque d’alourdir encore le fonctionnement des structures d’information-orientation ?
Rappelons tout d’abord les quelques faits qui ont émaillé ces quatre dernières années. Début 2003, le gouvernement décide de confier les personnels d’orientation de l’Education nationale aux conseils régionaux. Suite à la mobilisation des personnels, la réforme échoue. Pendant deux ans, rien ne se passe. Tout juste peut-on observer une diminution drastique du recrutement des conseillers d’orientation psychologues passés de 259 en 2003 à 50 pour l’année 2007.
Début 2005, la délicate question de l’information orientation est confiée à Mme Irène Tharin qui fait son rapport, puis à l’Inspection générale de l’Education nationale, qui fait le sien. Le 13 avril 2006, le Premier ministre lance un grand débat national sur le lien université emploi, confié au recteur Patrick Hetzel. Le 26 juin, le président de la République annonce son intention de créer avant la fin de l’année, un service public de l’orientation.
Le conseil des ministres du 13 septembre 2006 désigne Pierre Lunel comme délégué interministériel à l’orientation et à l’insertion professionnelle des jeunes. Le 24 octobre, le recteur Hetzel remet son rapport au premier ministre. Plus récemment, deux groupes de travail sont mis en place. Il s’agit de la commission dite Chauvet qui s’est vu confiée la définition des missions d’information, d’aide à l’orientation et à l’insertion professionnelle par les personnels de l’Education nationale. Le deuxième groupe, dit commission Gachet, définit quant à lui les missions des psychologues de l’Education nationale. Ces deux commissions ont remis ...
Que préconise le rapport Chauvet ?
Que précise le rapport Gachet ?
Réaction du Snes (Syndicat national des enseignements de second degré), Réaction du SNPsyEN (Syndicat National des Psychologues de l’Education Nationale), Réaction de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), Réaction de la Cé ( Confédération étudiante), Réaction de l’Acop (Association des conseillers d’orientation-psychologues de France).
(AGORAVOX - 04/07)
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