Grégoire Evéquoz, Directeur de l'Office pour l'orientation, la formation professionnelle et continue (OFPC), à Genève.
A cette époque de l'année, des milliers de jeunes en Suisse se sont mis en quête d'une place d'apprentissage pour l'automne 2007. Une bonne partie d'entre eux vont la trouver dans le cadre de la profession qu'ils auront choisie, en fonction de leurs intérêts, de leurs aspirations et de leurs compétences.
En revanche, d'autres vont se retrouver dans une situation difficile, dans la mesure où ils n'auront pas réussi à se faire engager dans le domaine professionnel pour lequel ils se sentaient prêts. Cela souvent pour des raisons qui peuvent être diverses: le nombre de places est limité, les demandes sont supérieures aux possibilités offertes, ou encore les conditions requises en termes de compétences ou de résultats scolaires ne sont pas remplies.
Quant à certains secteurs professionnels, d'ici à quelques semaines, la situation ne sera guère plus réjouissante. Des entreprises seront disposées à offrir des places d'apprentissage, mais n'auront pas de candidats. Là aussi pour des motifs divers: le secteur professionnel est moins connu ou perçu comme peu attractif ou moins valorisant, les conditions d'exercice de la profession sont jugées incompatibles avec d'autres intérêts, etc.
Dès lors ne faut-il pas obliger, à l'avenir, les jeunes qui n'ont pas de solutions d'accepter ces offres? N'est-il pas plus judicieux de procéder ainsi plutôt que d'admettre qu'à 15 ou 16 ans, on puisse rester sans solution, condamné à s'inscrire au chômage, ou à attendre une année ou plus sans garantie d'une amélioration de la situation? ...
Qu'en pensez-vous?
( Notre Temps - 03/07)
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