>> Mouliste : un métier en voie de disparition ?

“Plusieurs vont dire que notre métier est mort, mais si c’est le cas, je souhaite bonne chance à nos clients”. Les propos de Jacky Capra résument bien l’incertitude qui règne au sein de la profession des moulistes. Et le chef d’entreprise, directeur général de deux PME rhodaniennes* spécialisées dans la fabrication de moules pour la plasturgie, sait de quoi il est question. En tant que délégué régional de l’Afim (Association française des industries du moule, modèle et maquette), qui compte 120 adhérents au niveau national, il a vu chuter le nombre d’adhérents en Rhône-Alpes de 90 à 60 en cinq ans : “Les industries du moule sont des PME qui n’ont pas la trésorerie nécessaire pour assumer le délai entre le moment où le client passe sa commande et le moment où il paie (jusqu’à six mois, ndlr). Les relations clients-fournisseurs sont de plus en plus difficiles”, explique celui qui reste conscient que la concurrence asiatique joue aussi un rôle dans les fermetures des dernières années. Changer de mentalité Fatigué de laisser échapper des contrats aux mains des Chinois, il s’est lui-même rendu là-bas en 2001 “pour se rendre compte de la réalité des choses”. Un voyage qui a fait office de sonnette d’alarme : “Il faut faire attention, car les Chinois avancent très vite au niveau technologique”, prévient Jacky Capra qui invite les moulistes à changer de mentalité : “Le concurrent... (Bref on line - 02/07) Lire l'article >>