Après 1945 [2], Keiko Ichiguchi nous revient avec America, une œuvre sensible, développant l’importance du rêve comme objectif de vie : Six jeunes se côtoient, se renferment, s’aiment, s’épanchent et s’épaulent malgré les problèmes qui se dressent devant eux. En parallèle, l’auteur nous livre, via une quarantaine de saynètes autobiographiques, un regard malicieux sur les traditions japonaises et le monde des mangakas : Pourquoi les japonais ont les yeux bridés
Dans America, vous abordez le rêve en tant que moteur de vie...
Selon moi, c’est un objectif qui peut conduire toute une existence, ou au moins une partie, mais tous les rêves ne peuvent se réaliser. D’ailleurs, seule l’héroïne principale concrétise pleinement son souhait, les autres partiellement, voire pas du tout. Le chemin et les moyens employés sont également très importants. Je ne souhaite pas spécifiquement illustrer le mal dans mes livres, mais il est vrai que ceux qui empruntent des chemins noirs pour arriver à leurs fins ne sont pas récompensés. J’ai plutôt une approche compatissante et mélancolique pour ces personnages : je voulais surtout refléter la jeunesse japonaise de la fin des années 80, tiraillée entre les traditions de ...
(Actubd - 02/07)
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