100 apprentis franciliens vont pouvoir passer une année scolaire d'études en alternance dans un pays de l'Union européenne dès la rentrée 2008-2009. C'est ce qu'a annoncé Jean-Paul Huchon lors du lancement de la semaine de l'apprentissage en région Île-de-France le 11 mars au CFA de Boulangerie de Paris Bercy.
Eurostart est un "Erasmus" de l'apprentissage que compte bien lancer la Région Île-de-France à la rentrée 2008-2009. Il s'agit de proposer une année d'études en alternance à l'étranger pour de jeunes apprentis. Le dispositif sera ouvert à une centaine d'apprentis titulaires de bac professionnel voulant se diriger vers un BTS ou des détenteurs de BTS visant une licence professionnelle. Les niveaux inférieurs n'y auront pas accès, principalement pour une raison d'âge, explique la Région.
Le dossier a été envoyé à la Commission européenne qui devrait statuer « dans les toutes prochaines semaines. a déclaré Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional le 11 mars. Le Parlement européen ayant prévu une ligne budgétaire dédiée à l'apprentissage dans le programme Erasmus, la Commission n'a pas de raison, à son avis, de refuser le projet, le Parlement ayant « en matière de formation et d'industrie, toujours le dernier mot. » a-t-il assuré.
Cette expérimentation devrait durer 3 ans en s'appuyant, dans un premier temps sur des relations que la Région entretient déjà avec la Rhénanie (Allemagne), le Grand Londres, Bruxelles, le grand Rome et la Catalogne (Barcelone).
Pour des raisons pratiques, les jeunes auront, pendant cette année « passerelle » entre deux périodes d'apprentissage en France, le statut de stagiaire de la formation professionnelle. La Région assurera leur couverture sociale et la rémunération, l'Union européenne couvrant en partie les frais de formation et de séjour des jeunes à raison d'environ 1000 euros par mois.
« Cela s'inscrit dans la démarche de sécurisation des parcours professionnels des apprentis » a analysé Daniel Brunel, vice-président chargé de la formation professionnelle, du développement économique et de l'emploi. « C'est une valeur ajoutée pour ceux qui veulent entrer dans la vie active, permettant leur épanouissement avec un maximum de garanties. »
L'Île-de-France a alloué un million d'euros supplémentaires aux 3,2 millions d'euros qu'elle consacre au crédit mobilité internationale des apprentis pour financer quatre types d'aides. Ainsi elle finance des séjours collectifs de découverte professionnelle à l'étranger (de 5 jours à 3 semaines) pour les apprentis de l'enseignement secondaire et les élèves de classe préparatoires à l'alternance (CPA) ; des sections d'aide à la mobilité permettent aux...
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